L’investissement socialement responsable constitue le nouveau « dada » de la finance. Pourtant, cette stratégie, qui consiste à bâtir un portefeuille d’actions sur des critères extra-financiers (ne prenant pas en compte uniquement les résultats financiers des entreprises cotées), est loin d’être nouvelle.

La notion d’investissement durable est apparue dès le 18ème siècle avec le mouvement religieux anglo-saxon des Quakers. Alors qu’ils possédaient à l’époque les principales industries des États-Unis, les membres de cette communauté protestante ont décidé de ne pas fabriquer d’armes et ne pas en tirer profit. Par ailleurs, les Quakers ont financé des campagnes en faveur de l’abolition de l’esclavage et consacré une partie de leurs bénéfices à la formation, à la santé et à l’amélioration des conditions de vie de leurs employés. 

Le premier fonds d’investissement socialement responsable a été lancé en 1971 par deux pasteurs américains. Son portefeuille comportait des actions d’entreprises non liées avec le secteur de l’armement. Si les premiers fonds ISR sont apparus en France en 1983, ils se sont réellement développés dans les années 2000 dans l’Hexagone.

Le réchauffement climatique et la crise financière de 2008 provoquée par les excès de certaines banques ont donné un coup de fouet au marché. D’après les dernières données du centre d’expertise de la finance responsable Novethic, on dénombrait en mars 2021 quelque 962 fonds durables en France représentant 522 milliards d’euros sous gestion.

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