L'évolution de la situation économique demeure hétérogène, mais la situation sanitaire s'est améliorée en de nombreux endroits. Les turbulences sur le marché immobilier chinois résultent de la régulation étatique et ne devraient pas flamber, car les autorités ont des outils puissants pour les contenir. Mais l'activité sur ce marché devrait continuer de faiblir, et peser in fine sur la croissance chinoise.
En un chiffre
L'endettement des promoteurs immobiliers chinois et des entreprises en dépendant atteint plus de 15 000 milliards de dollars. Evergrande, le numéro 2 des promoteurs, affiche une dette de 300 milliards et connaît d'immenses difficultés de paiement. Cela réveille le spectre de la crise financière de 2008. Mais à la différence de Lehman Brothers dont la déroute a causé une réaction en chaîne mondiale, Evergrande est plutôt un problème national. Malgré sa taille, le promoteur n'est pas considéré par les analystes comme posant un risque systémique. Des effets de contagion majeurs en Chine n'auraient lieu que si, contre toute attente, les autorités échouent à isoler le problème.
En un graphique
Le Brésil connaît une situation difficile, pour plusieurs raisons. Sur le plan conjoncturel, la croissance a déçu, avec -0,1% au 2e trimestre. En parallèle, l'inflation annuelle a grimpé à 9,7% en août et les faibles réserves en eau devraient continuer d'exercer une pression haussière sur les prix de l'énergie. L'incertitude flambe également côté politique : les attaques du président Jaïr Bolsonaro contre la Cour suprême ont déclenché des manifestations monstres, et le différend portant sur paiements ordonnés par la justice qui pourraient lourdement grever le budget de l'Etat en 2022 continue. Dans la récente enquête de Datafolha, 53% des sondés sont insastisfaits du président, soit 2% de plus qu'en juillet. L'année électorale 2022 s'annonce agitée.
