Dans sa dernière lettre d’information aux épargnants, l’Autorité des marchés financiers détaille les différents frais prélevés sur les FCP et les Sicav.
L’Autorité des marchés financiers (AMF) apprécie la transparence. C’est dans cet esprit que le gendarme de la Bourse de Paris a décidé de faire un point sur les frais prélevés sur les fonds d’investissement dans sa lettre « Épargne Info Service », diffusée le 6 mai 2022 et destinée aux investisseurs particuliers.
L’AMF commence par rappeler que les fonds communs de placement (FCP) et les sociétés d’investissement à capital variable (Sicav) sont des organismes de placement collectifs (OPC) investis sur les marchés financiers et gérés par des sociétés de gestion agréées par l’Autorité. Outre des frais d’entrée et de sortie, les FCP et les Sicav appliquent, tous les ans, des frais de gestion et de fonctionnement.
Information obligatoire dans le DIC
L’ensemble de ces frais doit être indiqué dans le document d’informations clés (DIC), remis obligatoirement par l’intermédiaire financier (conseiller bancaire, courtier, conseiller en gestion de patrimoine...) à l’épargnant avant la souscription de parts de fonds. Cette précision faite, l’AMF entre dans le détail des frais.
Le régulateur commence logiquement par les frais d’entrée. Il s’agit de droits à acquitter au moment de l’achat de parts dans un FCP ou une Sicav. Si les frais d’entrée sont généralement compris entre 0% et 5% du capital investi, « ils sont souvent négociables », souligne l’Autorité.
Frais courants et d’assurance vie
Les frais de gestion et de fonctionnement, également appelés « frais courants », sont prélevés chaque année par la société de gestion sur la performance réalisée par le fonds. Par exemple, si la performance brute atteint 5% et que les frais courants sont fixés à 2%, le rendement net de l’OPC sera de 3%.
Enfin, des frais sont prélevés si le fonds est logé dans une « enveloppe ». Les frais de gestion annuels se situent ainsi à 0,8% en moyenne pour les OPC intégrés dans les unités de compte (UC) des contrats d’assurance vie.
Un impact non négligeable
Pour illustrer son propos, l’AMF a fait une simulation. L’Autorité a pris l’hypothèse d’un fonds actions logés dans une UC qui délivre une performance annuelle de 5% avec des frais d’entrée de 1%, des frais courants de 1,5% et des frais du contrat d’assurance vie de 0,8%.
Si l’épargnant verse 100 euros tous les mois pendant 10 ans, il capitalisera 13.582 euros nets de frais. Soit un rendement net final de 2,63%. Sur les 54% des gains « mangés » par les frais prélevés, 3% proviennent des frais d’entrée, 34% des frais courants et 17% des frais de l’assurance vie.
Source : https://www.amf-france.org/sites/default/files/private/2022-05/202205_LEIS_30.pdf