Sur les six premiers mois de l’année, les sociétés civiles de placement immobilier ont largement dépassé leur performance d’avant la pandémie, d’après les dernières données du marché.

La crise sanitaire n’est plus qu’un mauvais souvenir pour les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). D’après les données conjointes de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) rendues publiques le 2 septembre 2022, les SCPI ont délivré une performance globale de 2,8% au premier semestre de cette année. Avec ce résultat, ces fonds immobiliers non cotés retrouvent leur niveau d’avant la propagation du Covid-19. Mieux : ils le dépassent.
En effet, toujours selon les chiffres Aspim-IEIF, les SCPI avaient servi une performance globale de 2,2% au premier semestre 2019. Entre le 1er janvier 2020 et le 30 juin 2020, c’est-à-dire en pleine pandémie, le rendement courant était tombé à 2%. On le voit, non seulement la « pierre papier » n’a pas souffert de l’apparition du nouveau coronavirus, mais elle est ressortie encore plus forte de cette crise.

L’inflation répercutée sur les loyers

Plusieurs raisons expliquent cette résilience. Grâce à la politique du « quoi qu’il en coûte », les faillites d’entreprises ont été limitées. Or, les SCPI sont majoritairement investies dans les bureaux. Certaines positionnées sur les entrepôts et plateformes logistiques ont même profité de l’essor du e-commerce sous l’effet de la fermeture des magasins et centres commerciaux durant les périodes de confinement.
Par ailleurs, la forte inflation, provoquée par la reprise économique post-Covid, la pénurie de composants électroniques et la guerre en Ukraine, pousse le rendement des SCPI vers le haut. Les loyers sont en effet indexés en France notamment sur l’évolution des prix à la consommation (hors tabac).
D’après les dernières données communiquées le 22 juin 2022 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), l’indice des loyers commerciaux (ILC) a progressé de 3,32% entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. L’indice des activités tertiaires (ILAT) a, lui, bondi de 5,10% entre le 1er janvier 2022 et le 31 mars 2022, en glissement annuel.

Source : https://www.aspim.fr/article/communique-de-presse/performances-et-investissements-des-fonds-immobiliers-non-cotes-au-1er-semestre-2022-1.html#_ftn2
https://www.aspim.fr/article/communique-de-presse/les-fonds-immobiliers-non-cotes-hausse-des-performances-au-premier-semestre.html
https://www.aspim.fr/article/communique-de-presse/les-fonds-immobiliers-non-cotes-hausse-des-performances-au-premier-semestre.html
https://www.insee.fr/fr/statistiques/6457429
https://www.insee.fr/fr/statistiques/6457433