Les fonds immobiliers non cotés ont retrouvé leur performance d’avant le Covid-19.
L’année 2021 a été nettement meilleure que l’année 2020 pour les fonds immobiliers non cotés. A lire les statistiques conjointes de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) rendues publiques le 16 février 2022, la « pierre papier » semble avoir dépassé le trou d’air provoqué par la crise sanitaire et économique engendré par le nouveau coronavirus.
La performance moyenne des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) s’est élevée à + 4,45% l’an dernier, contre + 4,18% en 2020. Un niveau légèrement supérieur à celui de 2019 (+ 4,4%), c’est-à-dire avant l’apparition du Covid. A cause de la crise sanitaire, le montant des loyers, ainsi que la valeur estimée de certains actifs immobiliers, avaient baissé.
Changement des modalités de calcul pour les SCPI
2021 marquerait donc une sorte de retour à la normale pour les SCPI. Un autre phénomène pourrait expliquer cette amélioration : le changement des modalités de calcul de rendement pour ces fonds immobiliers non cotés. Depuis le 1er janvier 2022, le taux de distribution sur valeur de marché (TDVM) a été remplacé par le taux de distribution. Alors que le premier correspondait au montant des dividendes versés dans l’année divisé par le prix moyen des parts pour les acquéreurs de l’année, le second équivaut au dividende annuel divisé par le prix d’achat de référence de janvier. Le nouvel indicateur de performance des SCPI pourrait se révéler plus avantageux que l’ancien.
En prenant en compte le taux de distribution (et non pas le TDVM), les SCPI spécialisées dans la logistique et les locaux d’activité ont délivré l’an passé la performance la plus importante, à + 5,67%. Viennent ensuite les SCPI diversifiées (+ 5,38%), les SCPI spécialisées dans la santé et l’éducation (+ 4,83%), les SCPI résidentielles (+ 4,29%), les SCPI de bureaux (+ 4,25%), les SCPI de commerce (+ 4,16%) et, enfin, celles spécialisées dans les hôtels, le tourisme et les loisirs (+ 2,85%). Compte tenu des restrictions sanitaires encore en vigueur en 2021, il paraît normal que cette dernière catégorie ait fortement sous-performé l’année dernière.
Grand yoyo pour les OPCI
En ce qui concerne les organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) grand public (c’est-à-dire accessibles aux particuliers), la performance moyenne ressort à + 4,4% en 2021. Elle s’était située à - 1,54% en 2020 et à + 5,4% en 2019. Cette forte variation s’explique en grande partie par la volatilité des marchés financiers. Si une OPCI doit contenir au moins 60% d’actifs immobiliers et au moins 5% de liquidités, le solde peut être investi dans différentes classes d’actifs, dont des actions. Or, 2020 a été marquée par un krach boursier consécutif au premier confinement instauré au printemps.
L’étude Aspim-IEIF s’achève par les unités de compte (UC) immobilières. Les SCPI, OPCI et sociétés civiles immobilière (SCI) logées dans des UC proposées dans les contrats d’assurance vie ont affiché une performance globale de + 3,8% en 2021. Le document précise que 42% des UC immobilières ont servi un rendement moyen compris entre + 4% et + 5% l’an dernier. Les comparaisons avec 2020 et 2019 ne sont pas possibles car l’Aspim et l’IEIF communiquent sur ces supports très appréciés des épargnants depuis 2021 seulement.
Source : https://www.aspim.fr/article/communique-de-presse/les-fonds-immobiliers-non-cotes-retrouvent-leurs-performances-d-avant-crise.html