Selon le dernier Baromètre de l’immobilier responsable, neuf gestionnaires de l’immobilier sur dix se fixent un objectif lié à l’énergie et un objectif en matière de réduction des émissions de CO2.
Les professionnels de l’immobilier de gestion sont de plus en plus « écolos ». C’est l’information principale du dernier Baromètre de l’immobilier responsable, dévoilé le 24 novembre 2022 et édité par l’Observatoire de l’immobilier durable (OID), en partenariat avec l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim), France Assureurs (FA), la Fédération des entreprises immobilières (FEI) et la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).
Il ressort de ce document de 32 pages que 93% des 63 professionnels de l’immobilier de gestion interrogés - sociétés de gestion de portefeuille (SGP), investisseurs institutionnels (assureurs, caisses de retraite…), sociétés immobilières cotées (SIC) - se fixent un objectif lié à l’énergie et 90% un objectif en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Les SGP sont particulièrement à la pointe.
Les SGP au top sur les GES
Presque 100% (99% exactement) de ces acteurs, qui gèrent des sociétés de placement immobilier (SCPI) et des organismes de placement collectif en immobilier (OPCI), se fixent un objectif de réduction des émissions de GES en 2022. Le ratio était seulement de 87% en 2021. Soit une hausse de 12 points de pourcentage en l’espace de 12 mois.
« Cette maturité est liée aux exigences règlementaires comme le Dispositif Éco-Énergie Tertiaire, mais aussi à la demande des locataires pour des bâtiments moins énergivores », expliquent les deux auteurs du Baromètre de l’immobilier responsable. « Le fait que l'intégralité des sociétés de gestion aient un indicateur et se fixent un objectif sur l’Énergie peut s’expliquer par la prédominance des bureaux parmi les actifs des sociétés de gestion », ajoutent-ils.
Le social et la gouvernance pas oubliés
Outre la réduction de la consommation d’énergie et la diminution des émissions de GES, 83% des acteurs de l’immobilier de gestion possèdent au moins un indicateur de suivi en biodiversité et 80% sur la résilience au changement climatique. Les critères sociaux et de gouvernance ne sont pas en reste.
En ce qui concerne les premiers, 88% des SGP, ceux que l'on surnomme les « zinzins » et des SIC se sont dotés d’au moins un indicateur de suivi de la santé et de la sécurité des occupants de leurs biens immobiliers et 79% sur le bien-être et le confort des occupants. En matière de gouvernance, 79% détiennent au moins un indicateur de suivi sur l’éthique des affaires et 87% sur les relations avec les parties prenantes.
Le Baromètre de l’immobilier responsable a également questionné les acteurs de la promotion immobilière. Les promoteurs immobiliers semblent moins vertueux que leurs confrères de l’immobilier de gestion. Si 100% des promoteurs possèdent au moins un indicateur de suivi sur la biodiversité, le pourcentage tombe à 81% pour les émissions de GES, 61% sur l’éthique des affaires, 60% sur l’impact sur l’emploi et le territoire et à peine 46% sur la consommation d’eau.
Source : https://www.aspim.fr/storage/documents/etude-oid-barometre-2022-de-l-immobilier-responsable-638876060e54f.pdf