Le marché francilien des bureaux d’entreprises a presque retrouvé ses niveaux d'avant-Covid au 1er trimestre, selon le panorama trimestriel du conseiller en immobilier JLL.

Très impacté par la crise sanitaire engendrée par le Covid-19, le marché des bureaux en Ile-de-France poursuit son redressement. D’après le dernier panorama trimestriel du cabinet de conseil en immobilier JLL (ex-Jones Lang LaSalle) publié le 11 avril 2022, quelque 503.900 mètres carrés ont été commercialisés dans la région francilienne au 1er trimestre de cette année.
Si ce volume de demande placée est encore inférieur de 7% à la moyenne sur cinq ans, il est supérieur de 40% par rapport au 1er trimestre 2021. C’est avant tout les surfaces intermédiaires (comprises entre 1.000 et 5.000 mètres carrés) qui tirent leur épingle du jeu avec une hausse de 55% sur 12 mois, contre + 27% pour les surfaces petites et moyenne (moins de 1.000 mètres carrés) et + 45% pour les grandes surfaces (plus de 5.000 mètres carrés).
Grands écarts de loyers
L’offre de location immédiate de bureaux reste stable, à plus de 4 millions de mètres carrés disponibles. Le taux de vacance demeure lui aussi inchangé depuis trois mois, à 7,4%. Le pourcentage varie grandement selon la localisation. Si le taux de vacance est en-dessous de 4% dans Paris intra-muros, il grimpe à 11,1% en première couronne (1), à 13,2% dans le quartier d’affaires de La Défense et même à 13,7% dans le Croissant Ouest (2).
Les loyers font également le grand écart. S’ils s’établissent, en moyenne, à 415 euros du mètre carré et par an dans la capitale, ils atteignent 560 euros du mètre carré et par an à La Défense. Les loyers s’envolent même à 900 euros du mètre carré et par an dans le Quartier central des affaires (QCA) de Paris (3), un niveau historiquement élevé.
Des projections incertaines
Au regard des résultats du 1er trimestre 2022, JLL prévoit une demande placée de 2 millions de mètres carrés pour cette année. Soit légèrement mieux qu’en 2021 (1,9 million de mètres carrés). « Reste à savoir quel sera l’impact du conflit en Ukraine et du niveau actuel de l’inflation sur les différents secteurs d’activité », met, toutefois, en garde le conseiller en immobilier d’entreprises.

(1) Aubervilliers, Bobigny, Clichy, L'Ile-St-Denis, Le Pré-St-Gervais, Les Lilas, Pantin, St-Denis, St-Ouen, Alfortville, Bagnolet, Charenton-le-Pont, Créteil, Fontenay-sous-Bois,
Joinville-le-Pont, Maisons-Alfort, Montreuil, Nogent-sur-Marne, St-Mandé, St-Maurice, Vincennes, Arcueil, Bagneux, Cachan, Châtillon, Gentilly, Ivry-sur-Seine, Le Kremlin-Bicêtre, Malakoff, Montrouge, Vanves, Villejuif, Vitry-sur-Seine
(2) Bois-Colombes, Colombes, Courbevoie, La Garenne-Colombes, Nanterre, Puteaux, Rueil-Malmaison, Suresnes
(3) Partie centrale de l’ensemble formé des 1er, 2ème, 8ème, 9ème, 16ème et 17ème arrondissement de Paris, délimitée à l’ouest par La Porte Maillot, l’avenue de Malakoff et le Trocadéro ; au nord par la Porte Champerret, l’avenue de Villiers, la rue de Constantinople, la rue de Londres et la rue St Lazare ; à l’est par la rue Montmartre et la rue du Louvre ; au Sud par la rue de Rivoli.

Source : https://www.jll.fr/content/dam/jll-com/documents/pdf/research/emea/france/fr/panorama_bureaux_idf_t1_2022_jll.pdf