Près de huit personnes interrogées sur dix se disent prêtes à souscrire un produit d’épargne en ligne, selon un récent sondage.
Les Français se mettent au digital, y compris pour leurs finances. D’après un sondage diffusé le 28 octobre 2019 et réalisé par la « fintech » Casbee auprès de 732 personnes âgées de 18 ans et plus, 78% des individus interrogés se déclarent ouverts à la souscription en ligne de produits d’épargne. Parmi eux, 23% déclarent même être « très intéressés » par ce type de souscription.
45% des sondés y voient le moyen de gérer plus simplement et plus facilement leur bas de laine. Déjà, 60% des répondants consultent leur compte en banque et effectuent des opérations bancaires (virement ponctuel ou permanent, commande de chéquier…) depuis leur ordinateur ou leur tablette et 30% via leur smartphone.
Un moyen de réduire les frais
20% des personnes interrogées se disent prêtes à sauter le pas de la souscription 100% dématérialisée de produits d’épargne pour bénéficier de frais moins importants. Dans leur très grande majorité, les courtiers en ligne ne prélèvent pas de frais sur les versements et proposent des frais de gestion réduits sur les contrats d’assurance vie qu’ils commercialisent. Certains d’entre eux offrent même quatre ou cinq arbitrages (réallocation d’actifs entre le fonds en euros et les unités de compte) gratuits par an. Contrairement aux banques et aux assureurs traditionnels, ces acteurs n’ont, il est vrai, pas à financer un coûteux réseau d’agences.
Si les Français sont tentés par le digital, ils demeurent prudents dans la gestion de leurs économies. 62% des déclarants souhaitent prendre peu ou pas de risque, et 75% préfèrent se faire accompagner par un professionnel (conseiller bancaire, agent général, conseiller en gestion de patrimoine) pour épargner. Pour près de 77% des sondés, l’épargne est considérée comme « très importante », voire « essentielle ». D’ailleurs, 58% mettent de l’argent de côté tous les mois.
L’épargne de précaution avant tout
Cette prudence se retrouve dans le choix des placements. 91% des épargnants possèdent un livret d’épargne réglementée (Livret A, Livret Bleu, LDDS), 51% un contrat d’assurance vie, 43% un plan d’épargne logement (PEL), 17% des valeurs mobilières (Sicav, FCP) et 13% un compte sur livret bancaire. On le voit, l’essentiel des placements détenus offrent une garantie sur le capital par l’État (livrets réglementés, PEL) ou par l’assureur (fonds euros de l’assurance vie).
Paradoxalement, alors qu’il s’agit de produits essentiellement obligataires qui subissent la baisse des taux d’intérêt, la rentabilité constitue le premier critère dans le choix du placement (34%), devant la disponibilité des fonds (29%) et la sécurité (26%). Les Français ne semblent donc pas prendre conscience de l’impact de la faiblesse des taux sur le rendement de leur épargne.
Dans 80% des cas, ils thésaurisent pour faire face à des dépenses imprévues. 37% mettent de côté pour réaliser un achat important, ex-aequo avec la préparation à la retraite. 17% épargnent en vue d’un achat immobilier. À noter : 56% des répondants estiment qu’il est difficile d’économiser et 72% épargnent moins de 3.000 euros par an.