Les versements sur les unités de compte, investies notamment dans l’immobilier, ont représenté 29% des cotisations collectées entre janvier et avril 2018. Soit 2 points de plus par rapport à la même période de l’an dernier.
L’assurance vie poursuit sur sa lancée. Selon les données diffusées le 25 mai 2018 par la Fédération française de l’assurance (FFA), qui rassemble la quasi-totalité des assureurs vie français, la collecte brute a atteint, comme en mars, 11,8 milliards d’euros en avril. Depuis janvier, le montant cumulé des cotisations s’élève à 47,9 milliards d’euros. L’an dernier à la même époque, il se situait à 44,9 milliards d’euros.
Ces trois milliards d’euros de versements supplémentaires proviennent en grande partie des unités de compte (UC). Toujours d’après la FFA, les UC ont collecté quelque 14,1 milliards d’euros sur les quatre premiers mois de l’année. A titre de comparaison, ces supports d’investissement, dans lesquels peuvent notamment être logées des parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ou d’organismes de placement collectif en immobilier (OPCI), avaient réuni « seulement » 12,2 milliards d’euros entre janvier et avril 2017.
Recherche de davantage de rendement
En d’autres termes, les souscripteurs de contrats d’assurance vie ont versé 2,9 milliards de plus dans les UC à un an d’intervalle. Au final, les cotisations sur ces supports ont représenté 29% de la collecte brute réalisée entre janvier et avril 2018, contre 27% entre janvier et avril 2017. Tout semble porter à croire que, si les épargnants plébiscitent à nouveau l’assurance vie, ils ont pris conscience dans le même temps de l’érosion du rendement des fonds en euros sous l’effet de la chute des taux d’intérêt (le portefeuille d’actifs de ces supports garantis est composé au moins de 80% d’obligations).
Les souscripteurs ont compris qu’ils devaient aller chercher de la performance ailleurs. D’où l’attrait actuel pour les UC investies dans des actions d’entreprises et de plus en plus dans des fonds immobiliers. Grâce aux unités de compte, les assurés bénéficient entre autres du dynamisme du marché immobilier, notamment de bureaux et de commerce, tout en profitant des nombreux avantages de l’assurance vie (liquidité, abattement fiscal sur les gains après huit ans de détention, capitaux légués hors succession pour ceux issus des primes versées avant les 70 ans du souscripteur…).
D’ailleurs, 46% des détenteurs d’un contrat d’assurance se disent prêts à transférer tout ou partie de leur épargne sur des produits plus risqués mais potentiellement plus rémunérateurs, comme les UC, selon une étude publiée le 3 avril 2018 et réalisée auprès de 1.002 personnes âgées de 18 ans et plus pour le compte du Cercle de l’épargne, un « think tank » sur l’épargne et la retraite.